samedi 11 septembre 2010

Le Syndicat des eaux d’Oléron Nord..fait des vagues

L’ambiance devrait être tendu, pour ne pas dire délétère, lundi soir, lors du premier Conseil municipal de rentrée, à Saint-Georges-d'Oléron. Deux ans après avoir été élus, les conseillers vont devoir choisir : voter pour ou contre la destitution de Philippe Massé, premier adjoint.

Son grand tort : être également président du Syndicat des eaux d'Oléron Nord et ne pas partager le même avis que les cinq autres membres du syndicat concernant le choix du nouveau délégataire pour le service de l'eau, actuellement la CER (Compagnie des eaux de Royan).

Le 18 août dernier, les cinq représentants des trois communes concernées (Saint-Georges, La Brée et Saint-Denis) ont donné leur démission, « pour illégalité dans la procédure », estiment-ils. « Philippe Massé nous a mis devant le fait accompli. Il avait déjà fait son choix avant qu'on se réunisse en commission. Ça ne m'a pas plu et je pense qu'il ne doit plus être président », affirmait hier Max Gouineau, l'un des démissionnaires, conseiller municipal à La Brée.

Nouvelles élections

Aujourd'hui, c'est donc au tour du maire de Saint-Georges-d'Oléron de se mêler d'un dossier qui, a priori, ne le concerne pas directement (1). Dans une lettre ouverte, Eric Proust ne cache pas son entier soutien aux cinq démissionnaires et annonce qu'un nouveau syndicat sera constitué, dans le but de « reprendre les analyses des offres, objectivement, sans aucune pression ».

Lundi, il proposera donc à son Conseil municipal la révocation de son premier adjoint et le vote d'un nouveau représentant au syndicat des eaux. Dans la foulée, les deux autres communes concernées feront de même. Selon nos informations, les cinq démissionnaires se représenteraient à leur propre succession.

Reste une question : pourquoi les cinq membres du syndicat n'ont tout simplement pas voté contre la proposition de leur président ? Une question que se posent aujourd'hui bien des administrés. Il y a quelques jours, un comité de soutien a même vu le jour. Objectifs : défendre les intérêts des familles pour la baisse du tarif de l'eau mais aussi défendre le cas de Philippe Massé. Forte de 500 signatures, l'association s'étonne notamment qu'Eric Proust soit en possession de certaines informations confidentielles alors qu'il ne fait pas partie du syndicat des eaux.

Dans un droit de réponse, ses membres réclament ni plus ni moins que « le président puisse présenter son dossier en séance publique comme prévu à l'origine ». De son côté, le futur ex-président persiste et signe. « J'ai choisi une entreprise qui offre le meilleur prix pour les familles. Je travaille dans l'intérêt général », répète-t-il. Pour l'heure, l'élu n'envisage nullement de démissionner. Il prépare sa défense.

(1) Nous avons tenté en vain de joindre Eric Proust.

On peut lire l'article ici

© www.sudouest.fr 2010 Edition du vendredi 10 septembre 2010

 

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