jeudi 9 avril 2009

L'ADDEVA lance un ultimatum

Après la diffusion par Demoiselle FM sur son antenne, de l'intervention de l'ADDEVA, certaines personnes n'ont pas eu l'audition du message,
je communique donc ci-dessous le reportage de Sud Ouest qui est sensiblement la même déclaration :

Il y a un mois, « Sud Ouest » révélait l'existence d'un recyclage clandestin de déchets amiantés au nord de l'île d'Oléron, dans la déchetterie de La Brée-les-Bains (notre édition du 31 janvier). Un site proche d'une zone de marais protégée par Natura 2000.

L'affaire a fait grand bruit. À tel point que l'écho est parvenu aux oreilles des responsables de l'Association départementale de défense des victimes de l'amiante (Addeva 17). Lesquels ont, à leur tour, répandu l'information dans le pays.

Le président national de l'association, Alain Guérif, est ainsi « descendu » de Paris hier, accompagné de l'avocat Michel Ledoux, afin de lancer, avec son homologue départemental Claude Fabien, un message d'avertissement aux « responsables » de cette situation ; en l'occurrence, selon eux, les élus locaux, particulièrement ceux de la Communauté de communes de l'île d'Oléron, en charge de la gestion des déchets.

« C'est de la délinquance »

« Des centaines de tonnes d'amiante ont été déposées sur ce site à ciel ouvert, de façon totalement irrégulière. L'amiante a été broyé par un engin de chantier et transformé en poussières auxquelles les riverains étaient exposés. Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Ce n'est pas de la négligence mais de la délinquance. Nous ne sommes pas là pour donner des leçons de morale mais pour protéger la population. Si rien n'est entrepris pour sécuriser ce site et procéder à l'enlèvement de l'amiante, nous saisirons le parquet de Rochefort », prévient Michel Ledoux. « Nous laissons une dernière porte de sortie aux élus oléronnais. Si nous n'obtenons pas, dans les prochaines semaines, un calendrier de la remise en ordre du site, nous déposerons une plainte pour mise en danger d'autrui, car le risque sanitaire est évident. Le patron du site d'Alstom à Douai a été condamné, en mars 2008, pour ce délit. La peine encourue est un an de prison ferme et 15 000 euros d'amende pour une personne physique, et 75 000 euros d'amende pour une personne morale », indique l'avocat.

« L'exposition à l'amiante est interdite depuis 1997 en France. On ne peut pas dire que les risques sont inconnus. Dans une zone aussi balayée par les vents, il est certain que la population a été exposée. Demain, il y aura sans doute des gens contaminés », estime Alain Guérif.



Réalisé par Frédéric ZABALZA © Copyright SUD OUEST du 9 avril 2009.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire