mercredi 22 juillet 2009

Le budget automobile de l'Etat explose

 

Le Premier ministre François Fillon au Palais de l'Elysée qui entre dans une voiture haut de gamme, le 27 août 2008. SIPA

ECONOMIE - L'achat de deux nouvelles C6 par le ministère, démenti place Beauvau, est confirmé par le magazine «Auto Plus»...

Les ministères ne connaissent pas la crise automobile. Les dépenses de l'Etat liées à son parc de voitures restent élevées, affirme le magazine «Auto Plus» paru mardi, qui pointe «des manies dispendieuses» de l'administration, s'agissant des «dépenses publiques concernant l'automobile au sens large».
Selon le magazine, à peine arrivé, le nouveau ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, aurait commandé deux somptueuses Citroën C6. Une information démentie par la place Beauvau, qui déclare que le ministre «n'a jamais commandé une voiture». Mais reconnaît qu'une C6, et non deux,  «avait été commandée par l'Intérieur avant l'arrivée de Monsieur Hortefeux, et sera livrée d'ici la fin de l'année» pour remplacer la voiture actuellement utilisée par le ministre, «ancienne».
Auteur de l'enquête d'«Auto Plus», le journaliste Pierre-Olivier Savreux maintient ses écrits. «L'information est béton. Elle vient du constructeur. Le ministère n'a pas commandé une mais deux C6, confie le journaliste à 20minutes.fr. Les grands ministères commandent toujours deux voitures, en cas de panne de la première.» Reste à savoir si les véhicules ont été commandés par Brice Hortefeux ou Michèle Alliot-Marie, qui l'a précédé à l'Intérieur. Le journaliste estime que le ministère, qui «ne veut pas pour l'instant montrer le bon de commande, joue sur les dates».
150 000 euros d'entretien par an

Le ministère de la Défense a lui commandé une centaine de Vel Satis de Renault. 94 exactement, précise le ministère, joint par 20minutes.fr. Ces voitures payées par le contribuable, pour un coût de 2,5 millions d'euros, sont réservées aux hauts fonctionnaires civils et militaires du ministère. A la Défense, on note que le parc automobile global de l'armée a diminué de 10%, le parc haut de gamme de 30%, ce qui permet une économie de 3 millions d'euros par an en carburant.
A l'Assemblée nationale, selon «Auto Plus», les députés disposent de 65 voitures avec chauffeur (64, selon les services de l'Assemblée nationale joints par 20minutes.fr) pour des petits trajets dans et autour de Paris. Outre le coût d'acquisition de ce parc, l'Etat paierait chaque année 150.000 euros pour son entretien. Pour un service limité, puisque les députés préfèrent utiliser leur voiture personnelle ou les taxis parisiens.
L'hebdomadaire automobile révèle aussi que «dans la plupart des grandes administrations», les chauffeurs se fournissent en carburant «dans les stations-services les plus chères de la capitale». «Cela permet aux chauffeurs de gagner des points cadeaux sur des cartes de fidélité», explique le journaliste d'«Auto Plus» Pierre-Olivier Savreux sur «Europe 1». Il chiffre le surcoût de dépenses à des centaines de milliers d'euros par an. Toujours pour gagner des points cadeaux, certains chauffeurs laveraient leur voiture tous les jours en stations de lavage...

 Merci à 20 minutes

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