vendredi 4 décembre 2009

«Nous exigeons la suppression du ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration»

Chercheurs, philosophes, historiens, sociologues, lancent un appel vendredi dans Libération pour la suppression du ministère de l'Identité nationale et de l'Immigration accusé de mettre "en danger la démocratie".

Ce ministère, créé en 2007 par Nicolas Sarkozy et occupé aujourd'hui par Eric Besson qui vient de lancer un débat controversé sur l'identité nationale, "a introduit dans notre pays un risque d'enfermement identitaire et d'exclusion", écrivent les signataires parmi lesquels figurent les signataires :Michel Agier (anthropologue, EHESS et IRD), Etienne Balibar (philosophe, université Paris-X et university of California), Marie-Claude Blanc-Chaléard (historienne, université Paris-X) Luc Boltanski (sociologue, EHESS), Marcel Detienne (historien, EPHE et université Johns Hopkins), Eric Fassin (sociologue, ENS), Michel Feher (philosophe, Paris), Françoise Héritier (anthropologue, Collège de France), Daniel Kunth (astrophysicien, CNRS), Laurent Mucchielli (sociologue, CNRS), Pap Ndiaye (historien, EHESS), Gérard Noiriel (historien, EHESS), Mathieu Potte-Bonneville (philosophe, Collège international de philosophie), Richard Rechtman (psychiatre, Institut Marcel Rivière, CHS la Verrière) Serge Slama (juriste, université d’Evry), Emmanuel Terray (anthropologue, EHESS), Tzvetan Todorov (historien, CNRS), Paul Virilio (urbaniste, Ecole spéciale d’architecture de Paris), Sophie Wahnich (historienne, CNRS), Patrick Weil (historien, CNRS).

Ils dénoncent les "objectifs d'expulsion d'étrangers", les "rafles de sans-papiers", "l'enfermement d'enfants dans des centres de rétention" ou "l'expulsion des exilés vers certains pays en guerre au mépris du droit d'asile", et s'opposent à "une politique que le gouvernement souhaite encore amplifier sous le couvert d'un +débat+ sur l'identité nationale".

"Il est temps aujourd'hui de réaffirmer publiquement, contre ce rapt nationaliste de l'idée de nation, les idéaux universalistes qui sont au fondement de notre République", affirment les vingt chercheurs qui concluent par un appel "à exiger avec (eux) la suppression de ce +ministère de l'Identité nationale et de l'Immigration+,

«Nous appelons donc les habitants, les associations, les partis et les candidats aux futures élections à exiger avec nous la suppression de ce "ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration", car il met en danger la démocratie.»

 

Sources : RFLibération.

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