dimanche 20 décembre 2009

Ah, les gueules d’atmosphère !

Par notre ami , c’est une espèce de Don Quichote, anar et breton de coeur. Toujours à pester après les convenances, les attendus, les injustices, enfin tout ce qui énerve le plus généralement , comme tout un chacun gentilhomme.

Je me demande si la stupidité ne prend pas des allures d'épidémie en cette année finissante. Ah, « l'ultimatum climatique » de Copenhague ! Entendre ou lire les propos d'un grand nombre de personnes est une vraie délectation. L'étrange voyage ! La névrose est telle que même le trou dans l'ozone rebouché, cela ne suffirait pas à contenir le débordement de ce Nil de larmes qu'on déverse à longueur de chronique ou de commentaire. Raisonner devient irrationnel. Impossible d'ouvrir une page ou d'écouter le passant sans éprouver des envies répréhensibles. Tout le monde est à la noce. Ça fonce dans le climat. Chaud devant ! Par ici la monnaie !

Je me demande si la stupidité ne prend pas des allures d'épidémie en cette année finissante. Ah, « l'ultimatum climatique » de Copenhague ! Entendre ou lire les propos d'un grand nombre de personnes est une vraie délectation. L'étrange voyage ! La névrose est telle que même le trou dans l'ozone rebouché, cela ne suffirait pas à contenir le débordement de ce Nil de larmes qu'on déverse à longueur de chronique ou de commentaire. Raisonner devient irrationnel. Impossible d'ouvrir une page ou d'écouter le passant sans éprouver des envies répréhensibles. Tout le monde est à la noce. Ça fonce dans le climat. Chaud devant ! Par ici la monnaie !

Dans le genre débilitant (arrêtons l'angélisme à trois balles !), voici une perle saisie sur le compte Twitter de Libé : « Une amie d'une OGN britannique, en larmes, au tél : « Quatre ans que je me bats pour un accord ambitieux, et on nous a tous viré…»

Que répondre à ça ? « Arme-toi de patience, ma chère, demain ça ira mieux » ? J'en perd le scalp ! Quel vocéro nous chante-t-elle ? Qu'attendait-elle ? Qu'on lui organise un déroulé de tapis rouge et qu'on applaudisse à son passage ?… Que répondre à ce coeur inquiet ?… Que c'était couru d'avance ?… Qu'elle n'est pas seule à être prise pour une imbécile ?… En matière de réconfort on peut imaginer des choses plus agréables.

Une autre perle, pas mal non plus. Je l'ai entendue à la télé, je ne sais plus sur quelle chaine. Elles se ressemblent toutes. Une femme architecte-designer, bien mise de sa personne, avec un look de représentante UMP dans un séminaire sur l'artisanat, à propos de climat et d'avenir (de quoi s'inquiéterait-on sinon ?). A propos de construction et d'émanations polluantes elle déconseille « vivement » la maison individuelle et les petits lopins de terre qui les entourent : trop d'émanations. Elle préconise la vie en immeuble. Plus concentrée. Plus pratique. Plus chaleureuse. Moins polluante et plus sociable pour nos vieux. Quand on voudra s'en farcir un, pas la peine d'aller battre la campagne pour lui chourrer ses économies. Un peu plus bruyante, certes, mais tellement plus vivante, la vie dans le chanvre ! Ne soyons pas surpris si bientôt nous voyons surgir dans les terrains vagues des barrettes immobilières semblables à celles bâties dans les années soixante-dix du côté de Bondy, de Noisy-le-Sec, de la Courneuve ou sur les hauteurs de Villeneuve-Saint-Georges.

Nous touchons du doigt une grande période de mutation. Je suggère qu'on utilise le chanvre comme matériau pour la construction de ces bâtisses. Écolo, bon marché, non polluant, simple à utiliser, que des avantages ! Un tel projet ne manquerait pas d'attirer des jeunes bricolos désœuvrés pour le coup de main. Ignorants, ils ne sauront pas, dans un premier temps, faire la différence entre chichon et chanvre. Amusant, non ? Peu novateur et pas enclin au divertissement, monsieur Brice Hortefeux, s'y opposerait avec toute la vigueur que sa fonction réclame. Son supérieur n'hésitant pas le cas échéant à le remettre à sa place.

Que la britannique qui pleurait se rassure. Un français est parti laver son affront. Pas n'importe quel français, le nôtre, le seul, l'unique, le vrai : my name is Nicolas… Nicolas Sarkozy. Monté sur talonnettes comme coq sur ergots, il va montrer à la planète dans quel fumier il se chauffe. Le vert président le dit sans trembler : « L'Europe est prête à réduire ses émissions (de chèques sans provisions ?) de 30% d'ici à 2020. » Saisi par l'émotion, il s'est carrément envolé quelques instant plus tard en affirmant la volonté d'aller jusqu'à 50% de réduction de ces émissions. Mais ça sera pour plus tard. De son côté, Barack Obama, très solennel, n'accepte pas sa condition de Poulidor atmosphérique : «La première puissance du monde, dit-il, doit montrer le chemin, pas le suivre.» Je trouve ça grandiose ! Le marché chinois offrant des perspectives à qui veut des pépètes, on voit difficilement comme nos dirigeants vont s'y prendre pour que ce sommet fasse bouger les dirigeants de l'Empire du Milieu «dans le bon sens».

Le propre de ces sommets reposant sur la diversion, les dirigeants du monde s'y prêtent avec bonheur et pas mal de réussite. Une grave crise de civilisation frappe la planète ? Vite ! Une campagne de sinistrose bien orchestrée et sommet sur le climat. On met le paquet ! Ainsi, on évite de parler de l'une en faisant semblant de s'occuper de l'autre. Le chômage, la délinquance, la violence et les guerres font rage ? Entre deux convois humanitaires vers là-bas et quelques conférences de presses, on met en place un sommet sur la grippe mexicaine. Selon les régions, on évoque l'identité nationale. Pendant ce temps, on enterre les morts en loucedé, on soigne les quelques survivants et on interpelle le capitaliste pour comportement abusif. Pour bétonner le tout, on organise une campagne de vaccination obligatoire afin de sauver les cons. Que deviendrait le système sans eux ?

La seule chose de sensée qui ait été balancée dans ce sommet, vient de monsieur Hugo Chavez : « Si le climat était une banque, vous l'auriez déjà sauvée. » Mais cela reste, anecdote de salon.

Dans le genre débilitant (arrêtons l'angélisme à trois balles !), voici une perle saisie sur le compte Twitter de Libé : « Une amie d'une OGN britannique, en larmes, au tél : « Quatre ans que je me bats pour un accord ambitieux, et on nous a tous viré…»

Que répondre à ça ? « Arme-toi de patience, ma chère, demain ça ira mieux » ? J'en perd le scalp ! Quel vocéro nous chante-t-elle ? Qu'attendait-elle ? Qu'on lui organise un déroulé de tapis rouge et qu'on applaudisse à son passage ?… Que répondre à ce coeur inquiet ?… Que c'était couru d'avance ?… Qu'elle n'est pas seule à être prise pour une imbécile ?… En matière de réconfort on peut imaginer des choses plus agréables.

Une autre perle, pas mal non plus. Je l'ai entendue à la télé, je ne sais plus sur quelle chaine. Elles se ressemblent toutes. Une femme architecte-designer, bien mise de sa personne, avec un look de représentante UMP dans un séminaire sur l'artisanat, à propos de climat et d'avenir (de quoi s'inquiéterait-on sinon ?). A propos de construction et d'émanations polluantes elle déconseille « vivement » la maison individuelle et les petits lopins de terre qui les entourent : trop d'émanations. Elle préconise la vie en immeuble. Plus concentrée. Plus pratique. Plus chaleureuse. Moins polluante et plus sociable pour nos vieux. Quand on voudra s'en farcir un, pas la peine d'aller battre la campagne pour lui chourrer ses économies. Un peu plus bruyante, certes, mais tellement plus vivante, la vie dans le chanvre ! Ne soyons pas surpris si bientôt nous voyons surgir dans les terrains vagues des barrettes immobilières semblables à celles bâties dans les années soixante-dix du côté de Bondy, de Noisy-le-Sec, de la Courneuve ou sur les hauteurs de Villeneuve-Saint-Georges.

Nous touchons du doigt une grande période de mutation. Je suggère qu'on utilise le chanvre comme matériau pour la construction de ces bâtisses. Écolo, bon marché, non polluant, simple à utiliser, que des avantages ! Un tel projet ne manquerait pas d'attirer des jeunes bricolos désœuvrés pour le coup de main. Ignorants, ils ne sauront pas, dans un premier temps, faire la différence entre chichon et chanvre. Amusant, non ? Peu novateur et pas enclin au divertissement, monsieur Brice Hortefeux, s'y opposerait avec toute la vigueur que sa fonction réclame. Son supérieur n'hésitant pas le cas échéant à le remettre à sa place.

Que la britannique qui pleurait se rassure. Un français est parti laver son affront. Pas n'importe quel français, le nôtre, le seul, l'unique, le vrai : my name is Nicolas… Nicolas Sarkozy. Monté sur talonnettes comme coq sur ergots, il va montrer à la planète dans quel fumier il se chauffe. Le vert président le dit sans trembler : « L'Europe est prête à réduire ses émissions (de chèques sans provisions ?) de 30% d'ici à 2020. » Saisi par l'émotion, il s'est carrément envolé quelques instant plus tard en affirmant la volonté d'aller jusqu'à 50% de réduction de ces émissions. Mais ça sera pour plus tard. De son côté, Barack Obama, très solennel, n'accepte pas sa condition de Poulidor atmosphérique : «La première puissance du monde, dit-il, doit montrer le chemin, pas le suivre.» Je trouve ça grandiose ! Le marché chinois offrant des perspectives à qui veut des pépètes, on voit difficilement comme nos dirigeants vont s'y prendre pour que ce sommet fasse bouger les dirigeants de l'Empire du Milieu «dans le bon sens».

Le propre de ces sommets reposant sur la diversion, les dirigeants du monde s'y prêtent avec bonheur et pas mal de réussite. Une grave crise de civilisation frappe la planète ? Vite ! Une campagne de sinistrose bien orchestrée et sommet sur le climat. On met le paquet ! Ainsi, on évite de parler de l'une en faisant semblant de s'occuper de l'autre. Le chômage, la délinquance, la violence et les guerres font rage ? Entre deux convois humanitaires vers là-bas et quelques conférences de presses, on met en place un sommet sur la grippe mexicaine. Selon les régions, on évoque l'identité nationale. Pendant ce temps, on enterre les morts en loucedé, on soigne les quelques survivants et on interpelle le capitaliste pour comportement abusif. Pour bétonner le tout, on organise une campagne de vaccination obligatoire afin de sauver les cons. Que deviendrait le système sans eux ?

La seule chose de sensée qui ait été balancée dans ce sommet, vient de monsieur Hugo Chavez : « Si le climat était une banque, vous l'auriez déjà sauvée. » Mais cela reste, anecdote de salon.

Par : Parti de rien, et arrivé nulle part

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