mercredi 6 janvier 2010

Compte rendu concernant le cordon dunaire et la plage

COMMUNE DE LA BREE LES BAINS

CORDON DUNAIRE -DEFENSE DES COTES

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Le 15 décembre 2009 à 10 heures, une réunion s’est tenue à la mairie de la Brée-les-Bains, ayant pour objet  d’établir, une année après sa réalisation, un constat des effets du cordon dunaire.

Etaient présents :

- Monsieur Jean Paul PEYRY, conseiller général.

- Monsieur Patrick MOQUAY, Président de la Communauté de Communes de l’Ile d’Oléron

- Monsieur Jean-Michel MASSE, Maire de Saint Denis d’Oléron

- Monsieur Joseph HUGUES, Directeur Général de la Communauté de Communes de l’Ile d’Oléron

- Monsieur Loïc CHARLES, Directeur des Services Techniques de la Communauté de Communes de l’Ile d’Oléron

- Monsieur Jacky MOUSSET, représentant de la DDE – SAT de Royan

- Monsieur Sébastien PUEYO, représentant le Service « Défense Mer » Conseil Général de la Charente Maritime à Rochefort

- Monsieur Aurélien POUTET, représentant le Syndicat des Pertuis

- Monsieur Jean Jacques NAUD, maire de La Brée-les- Bains

- Monsieur Pierre MILLOT, adjoint au maire de La Brée-les-Bains

- Madame Chantal BLANCHARD, adjointe au maire de La Brée-les-Bains

- Madame ElianeVIAUD, secrétaire de mairie.

Absent :

- Monsieur Patrice WALKER, société CREOCEAN

M. NAUD ouvre la séance et remercie les personnes présentes. Il expose les motivations qui l’ont conduit à organiser cette réunion. Après une année d’existence, on peut considérer que le cordon dunaire répond aux attentes en constatant l’apport de sable.

Néanmoins, un audit réalisé sur la qualité des plages de l’Ile d’Oléron n’est pas favorable à la Plage de la Brée. Le niveau de la plage naturelle diminue régulièrement et la plage devant le boulevard d’Antioche a complètement disparu.

Le cordon dunaire génère de grandes nuisances par les odeurs qui se dégagent de l’anse. Ces nuisances sont également constatées sur la commune de St Denis. Les algues qui sont arrivées en grandes quantités et qui ont stagné au cours de la saison, n’en sont pas la cause principale. Lors de la constitution de l’ouvrage, les engins lourds ont manœuvrés dans la vase à une profondeur de 50 cm et dégagés des émanations nauséabondes voire pestilentielles à certaines périodes.

Historique : l’étude d’impact du port de St Denis prévoyait qu’un apport de sable régulier devait être réalisé en aval du port pour éviter l’érosion des plages, après sa réalisation en 1988.

La Municipalité de St Denis n’a pas vidé les pièges à sable du port pendant les 5 premières années. Ce volume de 100.000 m3 représente la perte de sable qui a contribué au déficit sédimentaire des plages en interrompant le transit. L’érosion constatée depuis 1990 sur l’ensemble de l’Ile d’Oléron a aggravé cette situation. Durant cette période, M. MASSE confirme que la commune de St Denis n’a pas assumé cet effort financier et que la commune de La Brée s’en trouve pénalisée.

Le cordon dunaire n’a pas d’effet de « piège ». Selon le principe de défense douce : les sédiments passent et viennent engraisser les plages en aval. Le processus est lent. Il faut atteindre la période d’équilibre : l’ouvrage devrait alors se stabiliser et le phénomène de dépôt s’amorcer pour reformer une plage devant les enrochements.

Une opération est en cours pour ensabler l’anse du cordon et pallier aux nuisances olfactives : le sable fixé en une année, formant une butte devant l’anse, est déplacé vers l’intérieur et constituera un matelas d’environ 50 à 70 cm de hauteur masquant les odeurs. Une hauteur suffisante serait nécessaire pour éviter la montée des algues et leur accumulation.

L’épi de diorite qui se trouve à proximité du cordon dunaire, est par le fait devenu inopérant, doit être rapidement retiré dans le cadre des travaux d’entretien de la côte par le Conseil Général, afin que l’ouvrage réalisé produise l’effet souhaité sur le trait de côte.

L’enrochement se déstabilise le long du Boulevard d’Antioche : conséquence directe de l’érosion. Les protections reposent directement sur la banche. Le Conseil Général a prévu des travaux fin 2011, début 2012 pour sa remise en état en reprenant une pente plus douce.

Sur la Commune de St Denis, l’enrochement repose à moitié sur la plage. Un apport de sable de 10.000 m3 par an au niveau du Neptune est indispensable pour rengraisser la plage et éviter le glissement de cette défense de côtes.

La houle étant perpendiculaire à la côte sur St Denis, la tenue du sable est satisfaisante.

Sur la Brée, la houle est plus oblique et le sable tient plus difficilement « dérive littoral par jet de rive ». Il faudra prévoir dans la situation actuelle 5 à 6 années avant que la côte de la Brée s’engraisse en sable.

Un transfert de sable pourrait aider l’effet du cordon dunaire qui limite l’apport annuel par un excédent de 15 à 20.000 m3.

La commune de St Denis vide annuellement ses pièges à sable mais ne peut disposer que de 5000 m3 par an. Des prélèvements peuvent être faits également au Douhet ou à Boyardville. Pour le Douhet, il conviendrait de solliciter une dérogation à l’autorisation accordée à la Commune de St Georges motivée par l’urgence de la situation.

Un prélèvement à Boyardville nécessiterait une étude d’impact préalable à l’autorisation (délai de 2 à 3 ans).

Le transit par véhicule serait préférable et plus facile à celui par mer.

Monsieur PUEYO vérifiera la granulométrie du sable le mieux adapté.

Tous les participants sont conscients que le comblement de l’anse est indispensable pour accélérer l’effet attendu initialement de l’ouvrage de Prouards sur le réensablement de la plage de Planginot.

M. NAUD craint que le cordon dunaire ait une influence sur les dégâts constatés en novembre sur la plage naturelle bordant l’allée de la Digue : un point de contre courant crée une turbulence sur la plage avec un point d’érosion qui s’accélère sur la plage en face de la rue des Tamaris.

Cette hypothèse est discutée : la houle et le vent d’Est, avec une combinaison des deux phénomènes, semblent plus rationnels.

Des travaux d’urgence sont prévus pour reconstituer le rivage : pieux, bidim. Un apport de sable serait nécessaire et indispensable pour reconstituer la plage.

Il est précisé que l’épi de la Plage des Normandes est inscrit au programme 2010.

La Communauté de Communes assure le suivi des éléments communiqués par l’Observatoire des algues d’échouage (CEVA en collaboration avec IODDE).

La Commission décide de se déplacer sur le site de la Plage Naturelle pour constater l’état des dégâts qui s’aggrave régulièrement.

J.Franc Conseiller Municipal.

1 commentaire:

  1. Tout va très bien, madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien
    Pourtant il faut,il faut que l'on vous dise
    On déplore un tout petit rien ..................

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