samedi 16 janvier 2010

le MoDem de Charentes-Martimes s'allie à Royal

Contre l'avis de François Bayrou, les responsables du MoDem de Charentes-Maritime feront liste commune avec Ségolène Royal dès le premier tour.Alexis Blanc (C), tête de la liste Modem en Charente-Maritime, annonce le 16 janvier 2010 qu'ilAlexis Blanc (C), tête de la liste Modem en Charente-Maritime, annonce le 16 janvier 2010 qu'il accepte de faire partie de la liste de Ségolène Royal. (AFP Jean-Pierre Muller)

Les responsables du MoDem de Charente-Maritime ont voté samedi à Rochefort en faveur de la main tendue par la présidente socialiste de la région, Ségolène Royal, acceptant son offre de cinq places éligibles sur ses listes aux élections régionales, a annoncé Alexis Blanc, président départemental du parti centriste.

Sur 66 conseillers départementaux, 42 étaient présents, 33 ont pris part au vote, deux se sont abstenus et deux ont voté contre, a expliqué M. Blanc au cours d'une conférence de presse, ajoutant que la "main tendue" a été votée "à l'écrasante majorité".

"Je crois que ce matin le pragmatisme a prévalu, on est tous centristes de coeur, de motivation (...) Il est clair qu'aujourd'hui nous n'avons pas les moyens de constituer une liste autonome du MoDem au premier tour en Poitou-Charentes", a affirmé M. Blanc.

Il a par ailleurs souligné "l'excellent bilan" de Mme Royal et le fait que "ses propositions sont parfaitement en ligne avec ce que nous aimerions proposer".

"Ce type de vote n'est pas conforme à nos statuts", a pour sa part lancé devant la presse Elisabeth Blaizot-Delorme, seule élue sortante MoDem au conseil régional de Poitou-Charentes.

Elle a également rappelé la décision nationale du parti de François Bayrou de présenter des listes autonomes au premier tour. En Poitou-Charentes, les instances nationales ont investi le charentais Pascal Monier comme tête de liste.

"On a assisté à une entreprise de dénigrement et de déstabilisation et ceci devrait amener M. Alexis Blanc à démissionner de notre mouvement", a par ailleurs souligné Mme Blaizot-Delorme.

Une suspension ou une exclusion du mouvement que ne semblait pas redouter M. Blanc, qui a souligné qu'il était également membre de Cap 21 et qu'elle serait rendue difficile en raison notamment de la complexité des procédures.

Le conseiller municipal de Château d'Oléron s'est par ailleurs déclaré déçu par M. Bayrou: si on a "une légère différence avec la position du chef, on est considéré comme un opposant ou un emmerdeur", a-t-il estimé.

"Je suis triste de la manière dont François Bayrou m'a dénigré", a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il restait cependant fidèle à ses idées.

M. Blanc s'est par ailleurs déclaré très confiant sur le fait que les trois autres départements de la région Poitou-Charentes puissent suivre la position des militants de la Charente-Maritime. L'offre de Mme Royal concerne deux places en Charente-Maritime, une en Deux-Sèvres, une en Charente et une dans la Vienne.

"La Charente-Maritime n'est pas isolée et sécessionniste au sein de Poitou-Charentes. Les trois autres départements souhaitent accepter la main tendue", a affirmé M. Blanc.

(source AFP).

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