lundi 18 janvier 2010

Samedi 16 janvier : table ronde sur les déchets dans l’Île d’Oléron : L’amiante de La Brée, “l’Ecopole” de Dolus

Nous avions prévu une table ronde à la fin 2009, mais la difficulté des agendas ne nous a pas permis de nous rencontrer plus tôt. Patrick Moquay, président de la communauté de communes d'Oléron avait accepté la proposition des Verts d'organiser cette table ronde, et proposé l'hospitalité de la Communauté de Communes pour le déroulement de cette table ronde.

Etaient donc présents pour cette séance de travail aux côtés de Patrick Moquay, Philippe Chevrier, habitant de La Brée les Bains, qui nous avait contacté il y a un peu moins d'un an, pour nous alerter sur le plan environnemental, pour les Verts Brigitte Desveaux secrétaire régionale des Verts Poitou Charentes, moi même Didier Bertin, du groupe local des Verts Rochefort Marennes Oléron et administrateur de Vert-Estuaire. Autour de la table les associations principalement représentatives des enjeux représentés : pour l'ANDEVA ( association des victimes de l'amiante ) : Claude Fabien, Joëlle Maitre et Jacques Sourie, pour la LPO ( ligue de protection des oiseaux ) Stephane Guenneteau, pour AIE17 ( action, information, environnement en charente maritime ) Patrick Picaud.


Aprés des remerciements à Patrick Moquay pour avoir accepté ce débat en table ronde, la transparence par un point presse à suivre, nous convenons d'aborder en plusieurs fois tout ce qui concerne la gestion des déchets à Oléron, de la décharge de La Brée les bains, à l'Ecopole et enfin l'incinération. Il est décidé en consensus de n'aborder ce jour que le problème de la déchetterie de La Brée les Bains.
Ce "casier" a reçu pendant de nombreuses années des dépots d'amainte ciment et sans doute d'autres déchets amiantés. Les représentants de l'ANDEVA et moi même rappelons qu'il ne faut pas tomber dans le piège qui consiste à différencier les fibres longues des fibres courtes d'amiante : toutes sont toxiques. Des engins ont broyé, écrasé ces  déchets.

Philippe Chevrier se préoccupe depuis qu'il a découvert cette situation de la santé des habitants de La Brée, mais aussi du personnel communal. Le village est, situé "sous" les vents dominants, en quoi y a-t-il eu un risque sanitaire : faudra-t-il observer plus particulièrement la santé des habitants dans les décennies qui suivront ? la communauté doit elle officiellement rappeler aux habitants cette situation ? idem pour le personnel ? étant donné les parutions dans plusieurs quotidiens de ce dossier très médiatisé depuis bientôt deux ans, et du fait de débats ayant eu lieu au sein même du conseil municipal de La Brée les bains, il ne semble pas nécessaire d'informer de façon plus importante.

Patrick Moquay relate que dorénavant les dépots d'amiante sont orientés vers une filiaire spécifique. Il ne souhaite pas que la Communauté soit dans une attitude de "mauvaise volonté" en niant les pratiques du passé, héritière malheureuse d'un SIVOM qui est devenu la Régie Oléron Déchets. Il rappelle qu'il a déposé en mai dernier, pour la communauté, en préfecture, un dossier d'officialisation de la déclaration de cette déchetterie qui n'était pas déclarée en fait, et d'un dossier de fermeture d'une partie de cette déchetterie, le "casier", pour lequel la Communauté propose d'interdire tout dépôt et accès des personnes sur cette parcelle, de recouvrir la surface d'une épaisseur de terre végétale et d'effectuer une plantation de végétaux de basse hauteur, d'une nécessité d'évaluation des conséquences sanitaires des dépots anciens d'amiante. Aucune réponse n'est revenue des services de l'Etat.

Les représentants de l'association ANDEVA rappellent que les plantations d'arbres, qui sont suivies en général de déracinements, provoquent alors le retour en surface des particules d'amiante. Cependant même avec des plantations basses il y a des risques de retour en surface de l'amiante et préféreraient une étanchéification physique en surface pour un vrai confinement, chape de béton par exemple.
Stephane Gueneteau pense qu 'il faudrait faire intervenir l'ONCFS ( office national de la chasse et de la faune sauvage ). Il est préoccupé par l'ecoulement à partir de cette parcelle d'une eau pouvant contenir de l'amiante et vers les marais classés Natura 2000 mitoyens. Les présents évoquent des pathologies de poissons ayant ingéré de l'eau amiantée, pathologies superposables aux pathologies humaines, à confirmer. Celui ci évoque la nécessité de dosages, mais aussi rappelle l'importance de faire appel à des laboratoires garantissant la plus grande impartialité.

Pour AIE17, Patrick Picaud rappelle que depuis juillet dernier, précédente rencontre, rien ne s'est passé : aucune réponse des services de l'Etat. Quel est l'avis de la DRIRE ? quels sont les rapports des ingénieurs des installations classées ? L'état est il donc démobilisé et pourquoi ce refus de médiation ? Il propose que les présents sollicitent un rendez vous auprés du Préfet.

Didier Bertin et Brigitte Desveaux évoquent une responsabilité du Conseil Général qui se désintéresse de sa mission d'organiser la gestion des déchets.
Accueil ensuite des médias pour un point Presse.

Il est convenu de se retrouver dans quelques semaines pour évoquer les suites de ce dossier, mais aussi aborder le dossier suivant, à savoir pourquoi au niveau de la décharge de Matha de l'Ecopole de Dolus, la carriere inondée contient une eau beaucoup trop riche en sulfates. Ces sulfates pourraient provenir d'immersion de plâtre ce qui ne correspond pas à des déchets dits "inertes" qui seuls devraient être immergés.
Didier Bertin.

Sources : Vert Estuaire Charentais & Demoiselle FM Aujourd’hui.

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