vendredi 23 avril 2010

Algues vertes tueuses : plainte pour homicide involontaire.

Avant tout, retour sur le sujet : Le 22 juillet 2009, Thierry Morfoisse décédait d’un infarctus à coté de son camion alors qu’il assurait le transport d’algues vertes ramassées sur la plage de Binic, station balnéaire bretonne (Cotes d’Armor) vers la commune de Lantic. Ce décès avait remis le problème de la pollution aux nitrates des eaux bretonnes et un collectif « Urgence marées vertes » s’était constitué, suivant ce dossier de près.

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La justice avait dans un premier temps conclu par un non lieu ce qui avait indigné la famille et les membres du collectif : " Le procureur a décidé de classer l’affaire en concluant à une mort due à une crise cardiaque. Mais depuis la famille se pose des questions. Nous sommes entrés en contact et avons décidé de créer un comité de soutien pour connaître la vérité sur ce décès. Car il reste encore beaucoup d’interrogations ", expliquait en décembre 2009 André Ollivro du collectif Urgence marées vertes.
Les parents de Thierry Morfoisse ont fait appel à un avocat afin de relancer l’affaire au pénal. Ce dernier vient de déposer une plainte contre x pour homocide involontaire afin que le dossier soit placé non plus entre les mains du procureur, mais dans celles d’un juge d’instruction.
« Compte tenu que le procureur a décidé de classer sans suite ce dossier, la famille Morfoisse m’a demandé de saisir le doyen des juges d’instruction. A lui de retenir ou non les termes de la poursuite choisie ou d’en définir une autre », justifie Me Cazo, avocat de la famille du défunt.
Cette plainte peut relancer l’affaire et va remettre la pollution aux algues vertes sur le devant de la scène alors que la belle saison s’annonce, ramenant avec elle les conditions favorables à la reprise de la prolifération de ces algues vertes dont la décomposition génère d’importantes quantité de sulfure d’hydrogène, gaz que plusieurs experts désignent comme étant à l’origine du décès de Thierry Morfoisse : « Le sulfure d’hydrogène inhalé par M. Morfoisse bloquait l’utilisation de l’oxygène dans les cellules de son muscle cardiaque et a donc réduit très rapidement leur oxygénation déjà limitée. Par ce mécanisme avéré, l’inhalation de sulfure d’hydrogène a, de manière quasi certaine, déclenché la survenue de l’infarctus ayant entraîné le décès. » ont estimé Claude Lesné, médecin et chercheur au CNRS, Françoise Riou, médecin, et André Picot, toxico-chimiste.

Avec le média du citoyen : agoravox

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