mercredi 14 avril 2010

Le travail obligatoire gratuit

Une information entendue à la radio a retenu notre attention : des chômeurs sont contraints de travailler à titre gracieux pour le secteur privé...

Vous avez bien lu ?

Travail gratuit !

On pensait que les jobs précaires, les différents contrats aidés et les subventions à l’embauche devaient permettre aux entreprises d’embaucher des demandeurs d’emploi sans réduire leur compétitivité...

Mais non !

Un dispositif dénommé évaluation en milieu de travail préalable au recrutement (EMTPR) a permis aux entreprises de faire bosser gratuitement plus de 80 000 chômeurs !

Selon un journal bien introduit dans les milieux patronaux, l’EMTPR sert :

« à tester un candidat » en lui confiant des tâches, en vue de son embauche, afin de vérifier ses compétences. « L’employeur peut observer le demandeur d’emploi en situation réelle de travail pour s’assurer qu’il correspond bien aux exigences du poste disponible ». (Le Figaro)

On se demande pourquoi les contrats de travail comportent tous une période d’essai...

Par ailleurs, un autre dispositif permet la même chose sauf qu’il ne vise pas officiellement, contrairement au précédent, à embaucher le demandeur d’emploi ! Il s’agit de l’évaluation en milieu de travail (EMT) qui a touché plus de 30 000 chômeurs :

Il permet « à un demandeur d’emploi de vérifier ses compétences et capacités professionnelles pour un emploi dans les conditions réelles d’exercice du métier »(Le Figaro).

Ne vit-on pas une époque formidable ?

De 40 heures à 80 heures de travail non payées, c’est une façon de réduire les coûts... d’améliorer sa compétitivité... d’envoyer un signal aux autres travailleurs... N’entend-on pas depuis des années une partie de la droite affirmer que le SMIC handicape les entreprises ?

Sans chômage de masse et sans précarité généralisée, vous croyez que la droite et le patronat auraient réussi à imposer de tels dispositifs aussi contraignants et injustes ?

Comme par hasard, on découvre que l’argent public est distribué au patronat sans aucune contrepartie... Ainsi, le groupe TREVES qui délocalise en Roumanie a reçu plus de 55 millions d’euros d’aides publiques (source Bellaciao).

Décidément, le sarkozisme, c’est la rupture !

source : des pas perdus

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