Yves Jégo règle ses comptes après son éviction du gouvernement. Dans un entretien publié vendredi par "Le Parisien-Aujourd'hui", l'ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer rend François Fillon responsable de son renvoi.
"J'imagine que si le Premier ministre avait souhaité que je reste, je serais encore au gouvernement", déclare le maire de Montereau (Seine-et-Marne).
Yves Jégo précise n'avoir "eu aucun contact avec le Premier ministre" depuis son retour précipité des Antilles pendant la crise sociale de février dernier. Il avait alors dû rentrer à Paris à la demande de Matignon, alors qu'il s'était engagé à ne pas quitter la Guadeloupe tant que la crise ne serait pas résolue.
"A l'époque, beaucoup ont eu le sentiment qu'à Matignon, la vision de la réalité du terrain était peut-être partielle", glisse l'ancien secrétaire d'Etat.
Yves Jégo, qui estime avoir évité une "dérive insurrectionnelle" aux Antilles, "ne cherche pas de bouc-émissaire", notamment parmi les békés.
L'ancien secrétaire d'Etat, qui a appris son éviction dix minutes avant l'annonce du nouveau gouvernement le 23 juin, n'a en revanche "aucun reproche à faire" à Nicolas Sarkozy, qui l'a reçu mercredi pour une "explication entre amis, très franche et très sereine".
"Il m'a exposé son souhait de passer à une autre étape en nommant un ministre ultramarin (NDLR: Marie-Luce Penchard) et ça, c'est plutôt une révolution. C'est sa responsabilité, et je respecte sa décision", poursuit M. Jégo.
Quant à son avenir personnel, l'ancien secrétaire d'Etat annonce qu'il a rejoint le Parti radical de Jean-Louis Borloo, tout en "restant pleinement dans la majorité présidentielle et l'UMP".
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